mardi 17 mars 2015

Atelier du 17

les supers Héros de l'atelier de Cornelia  




Fresque de Daniel

 Toi qui as rêvé de cimaises et exposes au bord du trottoir, 
lorsque ton humeur vire au noir, 
maniant le pinceau ou la glaise, 
(sont-ce des croûtes ? est-ce de l’art ?) 
dès lors que les jours te font mal, 
étant éternel méconnu, pour te remonter 
le moral tu te rechantes en épilogue 
comme une indispensable drogue : 
Vincent n’a jamais rien vendu… 
Vincent n’a jamais rien vendu… 
Et toi, accroché à ta plume, 
rêvant d’un public averti 
et rabâchant ton amertume 
puisqu’au tiroir vont tes écrits, 
et te taraudant de questions,
 (suis-je auteur ? ou écrivaillon ?)
 et voyant fuir avec terreur les jours, 
les mois, les ans… les heures,
 tu te rechantes en épilogue 
comme une indispensable drogue : 
Vincent n’a jamais rien vendu,,, 
Vincent n’a jamais rien vendu…  

Esther Granek, De la pensée aux mots, 1997

 
 

 
Poney ex-presse.





Conseil de Cornelia


Toi qui as rêvé de cimaises



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