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Unes à la hune* Regards (sur le) féminin(s)
Du samedi 19 mars au mercredi 20 avril Vernissage Vendredi 18 mars 18h30 NEF de la halle Roublot.
La Ville de Fontenay-sous-Bois offre une carte blanche à la CPES-CAAP Picasso pour créer l'exposition Unes à la Hune, Regards (sur le) féminini(s) à la NEF de la Halle Roublot.
La Hune est cette plateforme placée sur les hauteurs d'un mât, cet espace permettant au-delà de sa fonction première, de porter un regard étendu sur ce qui l'entoure. Il est également un lieu où l'on est aisément observé de tous et où l'on surplombe.
Unes à la Hune est une exposition sur le regard porté ou reçu, regard panoramique s'affranchissant des stéréotypes pour aller à la rencontre de femmes, de leur singularité et leur complexité.
Cette dimension plurielle est le ciment de cet événement rassemblant une quarantaine de plasticien.ne.s qui proposent peintures, dessins, volumes, créations vidéo, films, performances ou encore photographies. En réaction à l'histoire de l'art qui a souvent résisté par le passé à l'éclosion d'artistes femmes, les plasticiennes seront ici très largement majoritaires. Toutefois, ajouter à cette exposition des regards masculins sur le féminin, participe à la volonté de mettre à mal l'expression « sexes opposés »
La NEF de la Halle Roublot est donc à cette occasion un lieu de rencontres. Tout d'abord celle entre
la Ville de Fontenay-sous-Bois et les étudiant.e.s actuel.les et passé.es de la CPES-CAAP Picasso. La
classe préparatoire publique aux écoles d'art de la ville, qui fête ses 27 ans d'existence, accueille à
chaque rentrée 24 étudiant.e.s sélectionné.e.s parmi 500 à 600 candidatures et poursuivant à la fin de
leur année leurs études, pour près de 100% d'entre eux, vers des écoles d'art.
L'exposition réunit donc pour la première fois la promotion actuelle et une sélection d'ancien.ne.s locataires aujourd'hui diplômé.e.s ou en cours de formation aux Beaux-arts de Paris, de Cergy ou à l'École Nationale des Arts Décoratifs.
Le nombre important de pièces soumises au regard permettra une diversité d'approches propice à réfléchir
au féminin, aux féminins.
Stéréotypes, rapport au nu (soumission au patriarcat ou libre usage de son corps ?), scènes familières, familiales, cultures et orientations multiples, travestissements, amour, influenceuses, hybridations accueillant la multiplicité, rapport à la mère, à l'intime, à l'art et à ses oublis seront quelques-unes des pistes données à penser lors de cette exposition nécessaire.
Ainsi, des chroniques d'une vie intérieure, dans toute la polysémie de l'intérieur, seront rejouées dehors, portées par le regard des artistes regards féminins sur le féminin, regards masculins sur les féminins. Les couleurs seront rediscutées, espaces, territoires se décaleront, les réponses ne se livreront pas d'emblée.
C'est donc à une dynamique chorale que nous aurons affaire. Le familial, le familier se découvriront parfois bizarreries, l'onirisme sera débattu entre rêves et cauchemars. Au rose bonbon le dialogue des rouges, verts, bleu. A la pudeur et au paraître la caricature et l'être. Au schéma patriarcal la restitution des corps. Aux espaces et aux temporalités l'instant d'ici et d'ailleurs. A la mise en scène les jeux remis,
«Bandes de femmes ». Amies, soeurs, méres, filles, grand-mères. Hommes. Le pluriel nous attend.
Coordination assurée par la Direction des Affaires Culturelles.
Commissariat assuré par Louise Feneyrou-Py étudiante aux Beaux-arts de Paris et Jean-Louis Fleury enseignant et coordonnateur de la CPES-CAAP Picasso.
Fontenay-sous-Bois