Je voulais attirer votre attention sur un de nos fontenaysiens disparus il y a maintenant dix ans ; L'ambition de cette étude est de proposer le concept originale du développement de l'enfance et de son environnement dans son imaginaire.
Imaginaire et jeux d'enfants.
14 rue jean Jacques Rousseau à Fontenay sous Boisretour sur l'histoire:
Jean Giraud est né le 8 mai 1938 à Nogent-sur-Marne.
En 1963, ‘Hara-Kiri' publie les premières planches d'un jeune inconnu, Moebius... un des pseudonymes de Giraud. même année, dans le dernier numéro d'octobre de ‘Pilote', il crée, cette fois sous le nom de Gir, la série "Fort Navajo", avec Jean-Michel Charlier: Blueberry est né.
Après le divorce de ses parents, trois ans après, 1941 il est en partie élevé par ses grands-parents au 3 rue Seyvert donnant 144 rue des Moulins et à Fontenay sous bois, aujourd'hui la rue se nomme rue Victor Lespagne.
Il est entré à l’école Jules Ferry le 2 février 1945 et à cette époque, le directeur de l’école a noté l’adresse du 14 rue Jean-Jacques Rousseau.
Il reste à Jules Ferry jusqu’en juillet 1948. Il y revient en octobre 1949 pour en ressortir définitivement le 12 juillet 1952. Il obtient son certificat d’études primaires en juin 1952.
Il est noté sur le registre : « conduite assez bonne. Bons résultats dans le travail. Très doué pour le dessin »
Enfant introverti d'abord, le jeune Giraud a trouvé du réconfort après la Seconde Guerre mondiale dans un petit théâtre, situé au coin de la rue où vivait sa mère, qui lui permettait en même temps d'échapper à l'atmosphère morne de la France de la reconstruction d'après-guerre. Jouant une abondance de westerns américains de série B , Giraud, fréquentant le théâtre là-bas aussi souvent qu'il le pouvait, a développé une passion pour le genre, comme tant d'autres garçons européens de son âge à cette époque.
À l'âge de 15 ans, il entre aux Arts appliqués Duperré, et c'est à cette période-là que naît sa grande passion pour la science-fiction (Leur bibliothèque ne semble plus avoir de trace)
En 1956 paraissent ses premières illustrations et planches dans les magazines.
Le premier tome des "Aventures de Blueberry" paraît en 1965.
Dans le même temps, Gir multiplie les illustrations de science-fiction. Alors que, en 1968, les pavés volent dans le Quartier latin, Blueberry s'apprête à prendre congé de l'armée. L'année suivante, "La Mine de L'Allemand perdu" paraît dans Pilote, suivie du "Spectre aux balles d'or".
Retourné habiter notre commune au milieu des années 1970, mais n'a pas pu acheter la maison de ses grands-parents décédé en 1953 ; Il va dans une maison au 12 rue Legrand à Fontenay sous bois avec un atelier au fond du jardin.
Phillipe un enfant de Fontenay se rappel que dans les années 72/74 ,il avait montré ses dessins et que jean Giraud l'avait encouragé, il y avait dans son atelier un grand bureau plat ou s'amoncelait une grande maquette de diligence, des objets comme des fusils américain, lui servant de modèle pour ses BD de Blueberry
En 1973, alors que le succès de "Blueberry" va grandissant, Giraud redevient Moebius pour signer des récits dans un style tout à fait différent. C'est le même Moebius qui participe à ‘L'Écho des savanes'. La parution du "Bandard fou" (Les Éditions du fromage, 1974), de Moebius, coïncide avec celle de l'album "Ballade pour un cercueil (Dargaud, 1974), de Giraud et Charlier, volume agrémenté d'une longue biographie de Blueberry.
En 1975, à la suite d'un différend avec son éditeur, Giraud cesse, pendant les quatre années qui suivent la parution de l'album "Angel Face" (Dargaud), de dessiner "Blueberry". Philippe Druillet, Jean-Pierre Dionnet et Bernard Farkas créent la revue ‘Métal hurlant',et Les Humanoïdes associés voient le jour. Le talent de Moebius explose avec "Arzach". L'album "Les Yeux du chat (Les Humanoïdes associés, 1978) marque le début de la collaboration entre Alejandro Jodorowsky et Moebius. Place des Rigollots limite Vincennes.
Je ne peux que penser que Jean dans sa jeunesse a jouer dans les dédales du "Canyon" de la cité ouvrière du 94 rue pasteur (dessin A) et dont les ateliers du métro en face constituait un décor ne pouvant que développer un imaginaire d'enfant (dessin B).
décès le 11 mars il y a maintenant dix, hommage ne peut que lui être rendu.
Je me propose de créé des images confrontant les images de ses créations et les paysages fontenaisiens encore existant aujourd'hui.
le talent incomparable de Giraud dessinateur, bâtisseur de mondes, romancier en images, critique social et penseur de la condition humaine.
source : edition Dargaud
livre :
Jean-Clet Martin, De Blueberry à l’Incal 20 Décembre 2021