les supers Héros de l'atelier de Cornelia
Fresque de Daniel
Toi qui as rêvé de cimaises et exposes au bord du trottoir,
lorsque ton humeur vire au noir,
maniant le pinceau ou la glaise,
(sont-ce des croûtes ? est-ce de l’art ?)
dès lors que les jours te font mal,
étant éternel méconnu, pour te remonter
le moral tu te rechantes en épilogue
comme une indispensable drogue :
Vincent n’a jamais rien vendu…
Vincent n’a jamais rien vendu…
Et toi, accroché à ta plume,
rêvant d’un public averti
et rabâchant ton amertume
puisqu’au tiroir vont tes écrits,
et te taraudant de questions,
(suis-je auteur ? ou écrivaillon ?)
et voyant fuir avec terreur les jours,
les mois, les ans… les heures,
tu te rechantes en épilogue
comme une indispensable drogue :
Vincent n’a jamais rien vendu,,,
Vincent n’a jamais rien vendu…
Esther Granek, De la pensée aux mots, 1997
Poney ex-presse.
Conseil de Cornelia
Toi qui as rêvé de cimaises
imprimeur du soir
Linogravure