mardi 14 avril 2015

Atelier du 14

Cornelia

 Les peintres du Moyen Age et de la Renaissance utilisaient de l’huile de noix, de lin ou d’œillette. Les huiles et les pigments sèchent par oxydation, beaucoup plus lentement que dans le cas de liants aqueux. Ceux-ci étaient fabriqués en mélangeant le plus souvent du jaune d’œuf (on parle alors de « tempera ») ou diverses colles animales avec de l’eau et de l’huile. Dès l’évaporation, le liant durcissait et ne pouvait plus être dilué à l’eau. 

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coloris chaud 

Aux Pays-Bas, les liants à l’eau étaient surtout employés pour préparer les peintures sur toile. Comme les différents pigments ne se délaient pas tout aussi bien dans le même liant, on utilisait parfois, en Italie comme aux Pays-Bas, à la fois couleurs à l’huile et détrempe : certaines couches contenaient des liants aqueux, d’autres des liants oléagineux. On parle en ce cas de technique mixte.

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deux nu-ances par Olivier

 Il y avait, entre la technique des peintres flamands et celle des Italiens du Quattrocento, des différences fondamentales, dont l’emploi de liants différents ne constitue qu’un facteur. La distinction réside principalement dans la façon de construire les couches picturales.

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Fla-mand par Olivier


'The job of the artist is always to deepen the mystery...If you can talk about it, why paint it?'






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 En Italie, on appliquait, suivant l’exemple de Giotto, le système dit des trois nuances, que Cennini décrit en détail dans son « Livre de l’art » en 1390. 

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Aux Pays-Bas, on opérait selon une méthode complexe de glacis superposés. Le principe des trois tons permettait de compenser dans une certaine mesure les altérations des couleurs qui survenaient pendant le séchage de la tempera – les couleurs ne se stabilisaient qu’après le vernissage

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Dessin de Daniel.

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Les primitifs flamands procédaient de manière totalement différente : ils superposaient de fines couches de couleurs transparentes ou glacis – en allant du plus clair au plus foncé. La couche de préparation claire reflétait ainsi la lumière à travers les couches de glacis transparentes, donnant aux tableaux cette intensité de couleur tant admirée par les contemporains. Il ne fait aucun doute que Jan van Eyck a considérablement amélioré cette technique fondée sur l’emploi de liants à l’huile. Certains maîtres italiens et espagnols, comme Antonello da Messina ou Jacomart (Valence), ont tenté d’imiter le coloris chaud et radieux des tableaux flamands et surtout de donner aux matières précieuses, pierres ou métaux, l’illusion du réel. Eux aussi utilisèrent de fins glacis à l’huile, mais sans procéder systématiquement du plus clair au plus foncé. Les tableaux d’Antonello da Messina ressemblent particulièrement à ceux des maîtres flamands, néanmoins, il apparaît clairement que sa technique du glacis était différente.


*Peintures à l’huile, sont  des tableaux dont les pigments sont liés à l’huile.